Située en centre Ardèche, dans une zone de moyenne montagne, Saint-Pierreville est une commune où l’agriculture tient une place prépondérante.
En effet, on y dénombre près d’une douzaine d’exploitations agricoles, dont trois sous forme de GAEC.
Ces exploitations sont de taille variable, allant d’une trentaine d’hectares à plus de 200 pour les plus importantes.
Cet engouement pour l’agriculture se retrouve au niveau de l’âge des exploitants ; plusieurs jeunes de moins de 30 ans se sont installés ces dernières années, assurant ainsi le renouvellement des générations.
Si l’agriculture est aussi présente à Saint-Pierreville, c’est notamment grâce à la production de châtaignes, avec pour principale variété la Comballe. Ce fruit, présent dans toutes les exploitations, a depuis toujours procuré une part importante de revenu aux agriculteurs locaux. Autrefois ramassées à la main, les châtaignes sont aujourd’hui pour la plupart récoltées à l’aide de filets et d’aspirateurs. Elles sont ensuite livrées à une coopérative ou à des négociants avec, pour une majorité d’entre elles, le label BIO ou AOP. Très peu sont transformées sur place.
Depuis quelques années, les aléas climatiques (canicule, sécheresse, grêle, neige) se sont accumulés et ont entrainé de lourdes pertes de revenu pour les agriculteurs.
L’élevage ovin est la seconde production dominante à Saint-Pierreville, avec des troupeaux allant de 100 à plus de 500 bêtes. Ce sont des brebis élevées pour la production d’agneaux de boucherie, commercialisés par le biais de négociants, de grossistes ou d’une coopérative. De plus, leur laine peut être valorisée localement à Saint-Pierreville par la SCOP Ardelaine.
Dans nos zones difficiles, cet élevage extensif est indispensable à l’entretien des pâturages et des châtaigneraies. Le pastoralisme, par le maintien d’espaces “ouverts”, contribue également à la lutte contre les feux de forêts et au maintien de la biodiversité.
En complément de ces deux productions principales, quatre agriculteurs sont également producteurs de myrtilles sauvages, arbrisseau poussant naturellement dans les châtaigneraies situées sur les versants ubacs des vallées, entre 600 et 800 mètres d’altitude.
Ces parcelles sont notamment visibles sur la vieille route reliant Saint-Pierreville à Albon.
C’est une culture qui nécessite de nombreuses heures d’entretien, pour un revenu qui n’est pas toujours au rendez-vous, du fait de la sensibilité de la myrtille aux gelées printanières et à la sécheresse estivale.
Toutefois, le prix de vente rémunérateur encourage les producteurs à poursuivre leurs efforts d’entretien de ces magnifiques sous-bois, où s’épanouissent les myrtilliers.
En matière d’élevage, deux agriculteurs ont également des vaches allaitantes, en complément de leur troupeau ovin.
Il y a aussi un élevage moins courant de chèvres de race angora, destiné à la production de mohair.
Le couple d’éleveurs possédant ce troupeau d’une centaine de bêtes arrive à l’âge de la retraite et recherche un repreneur pour son exploitation.
Enfin, n’oublions pas les abeilles avec, sur la commune, la présence de deux apiculteurs, dont un jeune installé depuis peu et spécialisé à cent pour cent dans cette production.
Voici un aperçu de ce qu’est l’agriculture à Saint-Pierreville, avec un regret peut-être, l’absence de producteurs de légumes pour l’approvisionnement local.
Certains de nos produits sont en vente chez les commerçants et restaurateurs du village, ainsi qu’à Ardelaine et à la Maison du Châtaignier.